LA DROLE D'ENQUETE DU CSA

Communiqué du SNJ-CGT

La liberté d’expression existe-t-elle en France en 2009 ? 

Le comédien François Cluzet invité du journal de 13 heures de France 2 le 8 novembre face à Jean-François Copé, a évoqué la situation du jeune Franco-Palestinien Salah Hamouri, détenu depuis quatre ans en Israël. Pour François Cluzet et, avec lui, de très nombreux démocrates, Salah Hamouri "est en prison ans en Israël pour délit d’opinion, simplement parce qu’il a dit qu’il était contre la colonisation".

Aussitôt le Bureau National de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) saisi et  publie un communiqué dans lequel il accuse le comédien de "désinformation caractérisée et d’incitation à la haine".

Le BNVCA relaie les accusations israéliennes selon lesquelles Salah Hamouri serait un des leaders d’une faction du FPLP, qui préparait un attentat terroriste. Il n’en faut pas plus pour que le groupe de travail "déontologie" du CSA examine les propos de François Cluzet. Certes, cela n’augure en rien des décisions de la haute autorité de l’audiovisuel, mais la requête de BNVCA est insupportable.

Le SNJ-CGT est solidaire de François Cluzet et demande au CSA d’arrêter tout examen de la réquisition du BNVCA, le comédien n’ayant proféré aucune parole tombant sous le coup de la loi, ni même attenté à la déontologie.

Que deviendront les journaux audiovisuels ou écrits, si les libres opinions ne peuvent plus s’exprimer. Que deviennent la démocratie et  le débat dans un tel contexte ?

 

Montreuil, le 19 novembre 2009

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