L'inquiétude monte chez les journalistes de l'AFP et de France 3

Publié le par Le Torchon Rouge

La première est une agence de presse, la seconde une chaîne de télévision publique. Leur point commun ? Un frisson d'inquiétude qui parcourt leur rédaction respective.

Au sein de l'Agence France Presse, les syndicats craignent depuis un moment déjà la privatisation massive. Et, la mission confiée à Frédéric Filloux ne rassure pas comme nous l'apprend une dépêche de ladite agence. Frédéric Filloux, qui travaille notamment aux développements internationaux de l'éditeur norvégien de 20 Minutes (également dans la tourmente NDLR cf article), va, "pendant six mois dans un premier temps", assure Pierre Louette, PDG de l'AFP, assurer un "conseil indépendant "free lance"". Le SNJ-CGT rappelle le CV de l'intéressé : ancien journaliste de Libération et ancien directeur de la rédaction du gratuit 20 Minutes, Frédéric Filloux a vivement critiqué l'AFP et ses personnels par le passé. A son tour donc d'y passer. Ainsi, le syndicat estime qu'il "ignore de toute évidence l'activité, les missions, l'organisation et l'esprit de l'Agence." A 3.000€ par mois, "M. Filloux n'est pas chargé de "définir l'avenir de l'AFP"", se défend le PDG de l'agence. "Il est chargé de nous aider parmi et avec d'autres, à concevoir les axes de développement et les produits de demain", poursuit-il. Un "demain" plutôt incertain.

Tout comme du côté de la rédaction de France 3 où les propos de la directrice de l'information de France 2 viennent dégoupiller la grenade de l'inquiétude. Selon deux membres de la SDJ, Arlette Chabot a "prononcé clairement le mot de fusion" comme annoncé sur le site de la deuxième chaîne (France 2). "Il n'y a pas de projet de fusion pour l'instant", tente de désamorcer Jean-Jacques Basier, rédacteur en chef du 19/20. Pourtant, il y a des précédents. Ainsi, Bertrand Boyer, président de la SDJ, avoue qu'à France 3, les journalistes sont "systématiquement réduits à un rôle supplétif de France 2 lors des reportages". Quarante salariés ont alors élaboré un Livre Blanc sur la prochaine réforme de France Télévisions dont l'introduction donne le ton : "Face aux menaces claires de déconstruction de la rédaction nationale et à l'absence de tout dialogue avec la direction". Le document fait un "état des lieux alarmant" sur les conditions de travail et les contenus des journaux.

Dans ce contexte incertain, le temps est donc à l'inquiétude à l'AFP comme France 3 : un même combat pour l'avenir.


Nicolas pour
Le Torchon Rouge

Publié dans Communiqués

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